La série "dans la classe !" a été élaborée par le groupe de travail "collège".
Le constat
En début d’année de 3e, nous exposons les attendus du brevet, mais les élèves ne se représentent pas encore l’examen : les différents exercices qu’ils vont devoir réaliser en histoire-géographie et EMC, le temps nécessaire pour le faire, mais également la présentation formelle d’un sujet et son barème.
Comme nous disposons rarement d’une plage horaire permettant de faire travailler les élèves sur l’ensemble des exercices de l’examen, ils sont nombreux à « découvrir » l’examen dans sa globalité au moment du brevet blanc.
Ma pratique
La première séance de l’année est dédiée à l’analyse explicite d’un sujet de brevet. Les élèves se familiarisent ainsi avec les exigences de l’examen dès le début de l’année.
Dans la classe
Dans un premier temps, chaque élève dispose de la photocopie complète du sujet de brevet de la session de juin précédente afin de travailler sur le support authentique. Un petit questionnaire et un tableau va leur permettre d’identifier plusieurs éléments importants :
- La structure générale de l’épreuve (nombre d’exercices, temps imparti, barème et répartition des points) ;
- La nature et la variété des documents utilisés (textes, cartes, photographies, tableaux) ;
- Les consignes et les attentes spécifiques de chaque exercice.
Nous remplissons ensuite collectivement les deux dernières colonnes du tableau qui répondent à deux questions :
- « Qu’est-ce qu’on me demande de faire ? » : cette étape me permet d’expliciter la compétence évaluée (mobiliser des connaissances, analyser un document ou rédiger une réponse argumentée)
- « Qu’est-ce que je dois faire pour réussir ? » : ici les élèves identifient les stratégies à mettre en place pour répondre efficacement (apprendre mes leçons, travailler la méthode de la rédaction, travailler l’analyse de document)
Point de vigilance
| Point de vigilance | Pour que le recopiage par les élèves de la compétence attendue fasse sens pour eux – par exemple « analyser et comprendre un document » ou « mobiliser des repères » – il faut dans le même temps travailler le questionnement de l’élève autour de cet enjeu. C’est ce qui est visé dans l’étape « Qu’est-ce qu’on me demande de faire ? », qui permet à l’enseignante d’expliciter la compétence évaluée et de s’assurer que les élèves progressent dans la compréhension de ces consignes. |
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Plus-value
| Plus-values | Les élèves visualisent la composition d’un sujet de Brevet. Ils appréhendent mieux les exigences de chaque exercice et distinguent ceux qui privilégient les connaissances de ceux qui privilégient des compétences méthodologiques. Ils sont dans une démarche active, nous ne leur proposons pas une présentation descendante. Cette séance insiste sur la complémentarité entre les savoirs et les méthodes et montre aux élèves que l’histoire-géographie ne se limite pas à l’apprentissage des connaissances. On peut prolonger la séance en ouvrant la voie à un auto-positionnement ; les élèves se questionnent sur ce qu’ils savent déjà faire et repèrent les compétences qu’ils devront renforcer au cours de l’année. |
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Pour aller plus loin
« Comment lire en classe et amorcer le travail de compréhension »
Se former
Parcours 5 « Identifier et lever les obstacles à la compréhension des élèves »
Ce que dit la recherche
M. BOCQUILLON, Enseignement explicite, pratiques et stratégies, Presses Université Du Québec, 2022.
P. BRESSOUX, L’enseignement explicite, de quoi s’agit-il ? Pourquoi ça fonctionne et dans quelles conditions ? Synthèse du CSEN, 2022.
La proposition partagée ici ne suit pas le protocole de l’enseignement explicite mais s’en inspire.

