La série "dans la classe !" a été élaborée par le groupe de travail "collège".
 

Constat

• Je demandais aux élèves de réviser avant une évaluation ou avant le DNB blanc, en le notant simplement sur PRONOTE ou l’ENT, j’écrivais : « réviser le chapitre : évaluation ».
• Mais souvent les élèves n’ont pas les clés pour optimiser ces temps de révision à la maison. Pour beaucoup d’entre eux, réviser signifie relire de façon plus ou moins rapide et attentive leur cours. Parfois, ils y passent du temps sans que cela ne porte ses fruits.
• Des élèves se retrouvent frustrés face à une évaluation ratée, ils peuvent décider d’abandonner ces temps de mémorisation qui n’ont pas été utiles et leur a demandé un certain temps.

Ma pratique

Je me suis donc penchée sur des méthodes actives et progressives pour aider mes élèves à réviser tout au long du collège pour qu’ils acquièrent des outils efficaces une fois arrivés en 3e. Je leur apprends à apprendre en organisant des séances de révision en classe variées et régulières, qui prennent souvent la forme d’un rituel.
Dans ma classe, je mets en place différentes stratégies pour apprendre à mes élèves à réviser, dès leur entrée en 6ème. Mon but est de les aider à comprendre l’intérêt de révisions efficaces et de les conduire à s’approprier une ou plusieurs méthodes pour cela, pour qu’ils améliorent leur compréhension des chapitres et leur assimilation.
Par Vanessa Zerjav, Camille Clair et Marion Villacampa, membres du GT collège.

Dans la classe

Afin d’aider mes élèves à devenir autonomes dans leurs apprentissages, j’utilise des outils mobilisables de manière ritualisée, sur des temps courts ou longs, pour que les élèves révisent seuls ou à plusieurs, avec ou sans moi.
Vous ne connaissez pas le texte puzzle, la boîte à questions, l’histoire sur le fil ? Cliquez sur les menus déroulant…

Un élève doit raconter à voix haute pendant 1 à 2 minute le récit proposé par la carte. Les autres élèves écoutent et réagissent : ils peuvent poser une question pour vérifier la cohérence, compléter l’histoire avec un détail historique, géographique ou civique. Le professeur et/ou la classe valorise la justesse des informations, la clarté du récit et l’utilisation du vocabulaire disciplinaire.
Ce jeu favorise la réactivation des connaissances, le réinvestissement du vocabulaire, et aide les élèves à s’approprier les notions en les mettant en récit.

2eme outil : les rituels de début ou de fin d’heure

Les post-it  : en fin d’heure ils sont une méthode de remobilisation des connaissances. 5 minutes avant la fin de l’heure, je distribue un post-it à chaque élève qui doit écrire ce qu’il a appris/retenu pendant l’heure en quelques mots. Chaque élève colle son post-it sur le mur en sortant de la classe. Cela me permet de voir ce qui a été compris et ce sur quoi je dois appuyer au cours suivant.

La boite à questions : les élèves préparent chez eux 3 à 5 questions sur un papier (avec les réponses au dos) qu’ils déposent dans une boîte. En début d’heure, un élève y répond à l’oral. Au départ, les élèves posent souvent des questions sur des détails du cours, puis ils apprennent à cibler les notions essentielles.

Le rituel avant évaluation : les 5 minutes de révisions autonomes qui permettent très souvent à la fois de remobiliser les connaissances et de rassurer les élèves les plus stressés.

Les leçons ou activités à manipuler (LAM)  : en fin de chapitre, je leur propose des étiquettes à repositionner, des languettes à soulever, une roue à faire tourner… Pour certains élèves, il est nécessaire de manipuler pour mémoriser, cela leur permet de construire leur savoir en étant actif et de réviser de manière ludique.

Pour découvrir d’autres rituels, allez découvrir ici :

• les rituels de début d’heure
• les rituels de fin d’heure

3eme outil : les jeux de révision

Ils peuvent être créés par le professeur ou être élaborés par les élèves en groupe ce qui permet de travailler l’esprit de synthèse et la coopération. Les jeux que j’utilise ou que je détourne sont le Qui-est-ce ?, le Timeline, les cartes à pince, les Incollables, le Taboo, les dominos, l’histoire sur le fil, Time’s up et le Trivial Pursuit. Je choisis le jeu en fonction de ce que je souhaite leur faire travailler.

Les cartes à pince

Les dominos

Le Memory des espaces productifs

Le Taboo

Le jeu des 7 familles

Le Time’s up

Le Timeline

Le Jeu J’ai.. Qui a ?

J’ai… qui a ? est un jeu de cartes collectif qui permet de réviser les notions vues en histoire, géographie ou EMC de manière dynamique. Chaque élève a une carte contenant une affirmation commençant par « J’ai… » (par exemple : J’ai la Seine) et une question commençant par « Qui a… ? » (par exemple : Qui a les Pyrénées ?). Le premier élève lit sa carte, puis celui qui possède la bonne réponse enchaîne, et ainsi de suite jusqu’à revenir au point de départ. Le but est de reconstituer la chaîne complète sans erreur, en s’aidant des connaissances du cours. Ce jeu favorise la mémorisation active, l’écoute, la coopération et permet à chacun de mobiliser ses savoirs de manière ludique et structurée.

Les incollables

Raconte-nous

Un élève tire plusieurs cartes et les propose à un autre joueur qui en pioche une. Il a 30 secondes de préparation, puis doit raconter à voix haute pendant 1 à 2 minute le récit proposé par la carte. Les autres élèves écoutent et réagissent : ils peuvent poser une question pour vérifier la cohérence, compléter l’histoire avec un détail historique, géographique ou civique. Le professeur et/ou la classe valorise la justesse des informations, la clarté du récit et l’utilisation du vocabulaire disciplinaire. Ce jeu favorise la réactivation des connaissances, le réinvestissement du vocabulaire, et aide les élèves à s’approprier les notions en les mettant en récit.

Je crée mon anti-sèche

Je fais créer aux élèves leur propre anti-sèche, le plus souvent pendant l’heure qui précède l’évaluation. Parfois, je leur précise qu’ils pourront avoir leur anti-sèche pendant l’évaluation. En faisant cela, ils apprennent au fur et à mesure de l’année à sélectionner les notions clés et les connaissances à mémoriser. Ils se rendent compte qu’en faisant cette antisèche, ils ont finalement appris leur leçon.

Point d’attention pour rendre les révisions efficaces

Pour que les élèves puissent s’emparer de ces différents outils, il est important qu’ils soient partagés avec différents acteurs du collège et dans différents lieux :
–  Au CDI, en salle de permanence et dans la salle de retenue
–  Pendant les séances de Devoirs faits
–  En heure de vie de classe pour valoriser ces temps avec le professeur principal.

Se former

Parcours 6 "Favoriser l’autonomie et l’engagement des élèves"

Pour aller plus loin

• un article sur Les échelles descriptives
• un article sur l’hexagon game

Ce que dit la recherche

• Jean-Luc Berthier et Frédéric Guilleray, Apprendre à mieux mémoriser, Nathan, 2020
• Article « Enseigner plus explicitement, un outil pour la formation ? » publié 13/01/2016, par le Centre Alain Savary.
• « Comment « mieux apprendre » pour consolider les apprentissages scolaires ? » par le Réseau Canopé, une étude d’Alice Latimier, juin 2020,