Avocat plus par défaut que par goût de la magistrature, c’est la guerre d’Algérie qui lui offre l’opportunité de concilier ses combats (la Révolution, l’anticolonialisme) et son métier en inaugurant notamment la "rhétorique de la rupture" dans ses plaidoiries. La rencontre avec Djamila Bouhired, héroïne de la libération de l’Algérie, lui permet de plaider des causes auxquelles il croit et de tisser des réseaux essentiels à la suite de sa carrière.
Après sa disparition de huit années, Vergès défend des terroristes (Magdalena Kopp, Anis Naccache, Carlos), cultive des amitiés ou des rencontres douteuses et défend tout azimut du "boucher de Lyon", Klaus Barbie à Pol Pot, sans oublier une brochette de dictateurs africains.
Barbet Schroeder tente de comprendre ce qui fait avancer le très médiatique avocat. En essayant par une enquête fouillée de suivre ce parcours très sinueux, Barbet Schroeder propose autant de questions que de réponses.
Si le film ne permet pas de véritablement mieux connaître Vergès, L’Avocat de la terreur bien que dense et complexe reste pédagogique grâce à un montage efficace qui navigue entre les procès de l’avocat et les multiples témoignages. Les élèves de Terminale poseront ainsi un autre regard sur la période contemporaine.