ARCHIVES DE STRABON
A partir de la carte et de la chronologie on situe la Chine des Han dans l’espace et dans le temps. Le poème de Wudi sur les inondations du fleuve Jaune dans le Hebei (132 av. J.-C.) permet d’évoquer la personnalité de l’empereur, à la fois guerrier (wu) et fin lettré et de présenter la plaine de Chine du nord, cœur de l’empire chinois. Lacarte est le support de l’étude de l’expansion chinoise sous l’empereur Wu (140 – 87 av. J.-C.). Le texte de Sima Qian, La mise en valeur des territoires conquis (nord-ouest), montre l’organisation militaire, administrative et économique de l’empire chinois.
La Chine des Han connaît une brillante civilisation dont on pourra trouver des productions dans les collections des musées Guimet et Cernuschi (voir bibiliographie et sitographie), notamment des bronzes, des poteries et des laques. La route de la soie, ainsi nommée par les Occidentaux, est pour les Chinois la voie de leur pénétration en Asie centrale dont ils retirent de nombreuses ressources (cf. La route de la soie vue par un Chinois). Le raffinement de la pensée chinoise, dont on rappellera qu’elle est étrangère à toute forme de récit des origines, pourra être approché à partir du texte de Zhuangzi, Le Dào, ordre idéal et agissant.