Le 14 juillet 1936, le triomphe du front populaire.

, par aa

Le 14 juillet 1936, les ouvriers parisiens défilent dans la rue pour célébrer leur victoire et la fête nationale dans une atmosphère de liesse et d’unité. L’année précédente, la fête nationale avait été l’occasion d’une manifestation où, fut prononcé le serment du front populaire.

Document 1 : Les actualités cinématographiques

Questions de décryptage du film :

 Quelles sont les "organisations du rassemblement populaire" dont parle le commentaire ? (pensez au partis politiques et aux syndicats qui soutiennent le Front populaire)
 Quels sont les monuments et lieux symboliques parisiens qui sont évoqués dans le commentaire et montrés en images.
 Vers quel endroit convergent les cortèges ? Quelle signification a ce lieu et cette convergence ?
 Dans la bande sonore on entend successivement trois chansons : "Gloire au 17e", (voir document 2 pour cette chanson) "l’internationale" et la Marseillaise. A quels partis politiques du front populaire peut-on attribuer les deux premières ? A quel moment de la manifestation et en quel lieu est chanté la marseillaise ?
Cela a-t-il une signification ?
 Qui sont les personnalités présentes à la tribune ? Quelle est la signification de leur présence à la manifestation ?
Question d’interprétation : Quel sentiment général ressort de cette manifestation ? (vous pouvez vous aider du contexte historique qui figure dans l’accompagnement sur le site Ina-Jalons)

Document 2 : Chansons de Gaston Montéhus Gloire au 17eme

Gloire au 17e

Analyse : Cette chanson date de 1907, elle célèbre le refus des soldats du 17ème régiment de ligne de tirer sur une manifestation de vignerons de Béziers et Narbonne. Ce "refus républicain" de "massacrer ses pères et mères" devint le symbole de la conscience républicaine. La chanson s’impose rapidement comme un des "tubes" du répertoire socialiste avec "La jeune garde" et "l’Internationale".

Questions : expliquez pourquoi les vers (ci-dessous) de cette chanson traditionnelle pouvaient avoir un sens ou un écho en 1936.

on ne se tue pas entre Français, refusant de rougir vos baïonnettes petits soldats oui vous avez bien fait.

"vous auriez en tirant sur nous assassiné la République..."

Document 3 : caricature du journal hebdomadaire Le rire
collection Michel Dixmier.

La nouvelle Bastille

Caricature de Roger Roy, publiée le 11 juillet 1936. dans le journal Le Rire qui est hostile au front populaire.

analyse de l’image

La tour de gauche a les traits de Marcel Cachin, un dirigeant du parti communiste, la tour centrale c’est bien sûr Léon Blum, la tour de droite représente Léon Jouhaux, leader de la CGT, syndicat qui rassemble depuis peu ouvriers socialistes et communistes.

Question  : Expliquez pourquoi cette caricature est hostile au front populaire ? (pensez au symbole que représentait la Bastille avant sa destruction, pensez aussi au titre du dessin).

Document 4 Couverture du magazine vu, photo de Rober Capa

L’analyse de l’historienne Danielle Tartakovsy.

"14 juillet 1936, le Front populaire victorieux célèbre pour la première fois la fête nationale. Dans la matinée, comme de coutume, l’armée défile à Paris sur les Champs-Elysées. Dans l’après-midi, un million de personnes défilent dans l’Est parisien à l’appel des organisations constitutives du rassemblement populaire. Des cortèges identiques se déroulent simultanément dans la France entière. Des spectacles sont enfin subventionnés, trois jours durant, par le gouvernement. La fête nationale emprunte pour la première fois à la manifestation de rue, en donnant corps à ce qu’on peut qualifier de manifestation de souveraineté, résumée par le titre du magazine : « Trois jours de fête, l’armée, le peuple, la France. »

voir l’analyse complète dans L’histoire par l’image
http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?liste_analyse=84

Question : Quelles sont les valeurs célébrées par le magazine Vu, en quoi s’opposent-t-elles aux idées exprimées par le journal Le rire ?

Pourquoi cette journée du 14 juillet 1936 a laissé un souvenir dans la mémoire nationale ?

Une tentative de réponse (extrait du contexte historique accompagnant les jalons-ina)

"Au début de l’été 1936, Léon Blum est au sommet de sa popularité (...)
Dès la fin du mois de juillet, les signes des difficultés futures se font jour : la guerre civile éclate en Espagne, et provoque la division des partis de gauche français sur l’éventualité d’une intervention aux côtés des républicains espagnols ; la presse d’extrême-droite accentue ses violentes attaques contre le gouvernement Blum, et notamment contre le ministre de l’Intérieur Roger Salengro, accusé de désertion lors de la Première Guerre mondiale (il se suicidera en novembre 1936) ; la reprise économique enfin se fait attendre, obligeant le gouvernement à une dévaluation périlleuse dès le mois de septembre 1936. Au "bel été 1936" succèdent ainsi dès l’automne des temps plus difficiles. Et moins d’un an après son arrivée au pouvoir, Blum se voit contraint de décréter une "pause" dans les réformes (mars 1937) afin de faire face aux difficultés économiques et politiques."

Pour garder une trace de ce travail et de ces analyses
rédigez

 Une phrase pour expliquer ce qu’on à célébré le 14 juillet 1936.
 Une phrase pour expliquer que cette manifestation renforce le sentiment d’unité entre les classes populaire et la république.
 Une phrase pour nuancer et montrer les limites des espérances exprimées le 14 juillet 1936.

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