Utiliser édugéo en histoire : appréhender le front de 14 -18

, par Geoffrey Gekiere

L’expérience combattante est la notion-clé du chapitre consacré au premier conflit mondial dans les classes de première. S’il s’agit d’aborder la guerre en privilégiant la place, le sort et le vécu des combattants, victimes et acteurs de la violence, il n’en est pas moins nécessaire de fixer rapidement le décor général dans lequel ces hommes ont évolué durant les quatre années du conflit.

Dans cette perspective, on peut utiliser les ressources publiées sur le portail édugéo à l’occasion du centenaire de manière très rapide et très simple.

Montrer la « guerre de siège » à l’échelle européenne

Une fois connecté à édugéo, on accèdera aux données consacrées à la Première Guerre Mondiale depuis l’onglet "Données édugéo" (les couches visées se situent tout en bas de la liste : "Guerre 14 - 18").

Sélection de la couche consacrée à la Première Guerre Mondiale

Parmi les couches qui s’affichent alors, on s’intéressera particulièrement à celle intitulée "Front : Arras - Verdun - Belfort (novembre 1914)". Celle-ci nous montre, à l’échelle nationale, la mise en place du front tel qu’il se stabilise entre la fin de l’année 1914 et le début de l’année 1915.

Pour faire prendre conscience de l’ampleur du territoire concerné, l’outil de mesure nous donne une information essentielle : à vol d’oiseau, la ligne de front se prolonge sur environ 700 km, de la mer du Nord à la frontière suisse... On apprend alors aux élèves que pour connaître la longueur réelle des tranchées creusées, on peut facilement multiplier par trois ce chiffre.

Mesurer l’ampleur de la guerre de siège

La guerre à l’échelle du champ de bataille : les environs de Verdun en 1916

La couche "Organisation défensive sur la Meuse (avril 1916)" nous permet de changer d’échelle et d’aborder rapidement quelques aspects essentiels de l’organisation du front :

  1. Outil de mesure : mesurer la faible distance séparant les tranchées françaises et allemandes
  2. Outil de zoom : comprendre et décrire le système défensif (présence des barbelés, des boyaux, le tracé particulier des tranchées)
  3. Outil de déplacement : comparer la précision des informations fournies par cette carte issue des services cartographiques des armées quant aux tranchées françaises et allemandes
Les environs de Douaumont en 1916 : le front à l’échelle du champ de bataille

Enfin, la comparaison, par jeu de transparence, entre cette couche et l’orthophotographie actuelle permet d’appréhender l’ampleur des destructions entraînées par l’utilisation massive de l’artillerie. Ainsi, sur l’emprise proposée par la couche déjà utilisée, on remarque plusieurs villages totalement détruits (exemple du village de Fleury, ci-dessous).

L’ampleur des destructions : un exemple de village disparu

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)