Les recompositions géographiques de l’architecture mondiale.

, par le groupe des IA-IPR d’histoire-géographie

« Pays en développement », pays du « Nord » et du « Sud »... Les termes utilisés depuis des décennies pour décrire les inégalités de richesse et de développement sont historiquement datés et ne suffisent plus à décrire et analyser de manière efficiente le monde actuel. Cependant malgré tout, Nord(s) / Sud(s) demeure un couple encore trés utilisé bien qu’il date de 1980. Pourtant, en 40 ans, que de changements à la surface du globe et dans son architecture mondiale.

La remise à plat des outils conceptuels pour penser, représenter et enseigner le développement aujourd’hui et demain nous a donc semblé une impérative nécessité.

Ce défi méthodologique et notionnel a représenté près d’un an de travail. Le site Géoconfluences de l’ENS de Lyon vient de mettre en ligne un texte présentant une démarche visant à proposer un nouveau découpage, à la fois opératoire et pouvant prendre en compte les processus récents comme l’émergence.

L’article est accessible ici

Il débute par une approche épistémologique, consacre une large part aux enjeux méthodologiques pour aboutir à une proposition de carte du monde facilement mobilisable en classe avec les élèves. Cette analyse fait ressortir six types d’États formant trois grands groupes : les États précaires, les États favorisés, et les Etats émergents, ces derniers étant les plus nombreux.

Ce travail souligne les nettes et spectaculaires recompositions géographiques de l’architecture mondiale du développement intervenues ces quatre dernières décennies. Elles sont étroitement liées à des trajectoires nationales ou sous-continentales, à la fois sociales, économiques et politiques, qui font système. Ce travail souligne à la fois les considérables progrès globaux accomplis par l’humanité en un laps de temps assez court au regard de la longue durée historique, et les immenses défis à relever à l’avenir pour assurer un développement réellement durable, intégrateur et solidaire.

L’article est assorti d’un riche corpus cartographique qui permet de justifier la spatialisation des Etats précaires / émergents / favorisés en utilisant des indicateurs précis. Il interroge les termes utilisés depuis la guerre froide pour découper le monde en termes de développement et la "limite Nord(s)/Sud(s)".

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)