Le GT collège répond à vos interrogations...
"J’ai testé les dépliants avec une classe de 6ème sur les espaces à fortes contraintes. Les élèves sont enthousiastes et investis mais perdent beaucoup de temps dans la mise en page et passent peu par l’écrit. J’ai fait un brouillon à corriger et ai repris avec elles et eux."
Nous vous remercions pour votre retour. Nous sommes contentes de voir que les élèves se sont investis et qu’ils ont bien compris la démarche. Puisque vous abordez la question du brouillon, notre retour d’expérience est le suivant. En classe de 6ème, dans la première partie du travail, les élèves sont passés par le brouillon rédigé sur un dépliant vierge, que nous validons ensuite. Le choix du ou des documents est juste inscrit au bas de chaque page du brouillon, pour cadrer le travail. Ainsi, la compétence écrire reste centrale. Les illustrations sont insérées lors de la mise au propre, qui peut éventuellement se faire à la maison ou dans le dispositif Devoirs faits. En classe de 3e, il n’est plus nécessaire de faire un brouillon, sauf pour certains élèves (différenciation). On peut aussi proposer un format A3 à ce niveau de classe pour étoffer la rédaction et les contenus.
Julia Bray et Raphaelle Riba, membres du GT collège.
"Les questions réponses du début d´heure : fastidieux à 30 élèves en 5 minutes dans la version proposée lors d’une formation de bassin sur l´oral. Peu de progression des élèves au fil des mois dans la mémorisation."
Nous vous remercions pour votre retour. Deux points ont retenu notre attention. D’abord, ce rituel n’a pas vocation à être mener en classe entière et on peut faire varier les rituels et la configuration (à deux, en groupe...). Pendant ce temps, l’enseignant peut en profiter pour faire l’appel ou remplir son cahier de textes, puisque les élèves travaillent en autonomie. D’autres rituels sont possibles : les flashcards, les quiz, le timeline, le jeu de la balle... Quant à la mémorisation, il est possible de valoriser la mémorisation à long terme en faisant travailler les élèves sur les chapitres précédents. Un autre avantage des rituels est la mise au travail immédiate des élèves dans une atmosphère propice aux apprentissages.
Mathilde Schmit-Quilllard et Camille Clair, membres du GT collège
"Le journal de Bord me semble très intéressant. J’y ajouterai bien un dessin, une production graphique de l´élève, pour illustrer son écrit et "ce que j’ai appris en sketchnote."
Nous vous remercions pour votre retour. Le journal de bord peut évoluer et inclure d’autres productions. Cela permet de travailler la compétence pratiquer différents langages, mais également d’aborder les méthodes et outils pour apprendre. En effet, utiliser sketchnote est une bonne idée pour travailler la mémorisation, à condition que ce soit bien celui de l’élève. Illustrer peut s’avérer aussi judicieux car cela permet aux élèves "petits scripteurs" ou allophones de participer également à l’activité. Illustrer est aussi un moyen de personnaliser le journal de bord (s’approprier l’outil, dans un rapport affectif à son travail).
Sarah Müller et Vanessa Zerjav, membres du GT collège
"Je cherche des activités ludiques de correction d’activité car souvent les élèves copient bêtement ou ne suivent pas."
Nous vous remercions pour votre retour. Les corrections d’évaluations peuvent être effectivement longues et fastidieuses. La première suggestion que nous pouvons vous faire, est de réduire le temps de l’évaluation pour faire la correction à la suite immédiate du contrôle, dans un esprit de feedback. C’est un moment porteur pour mobiliser l’attention des élèves. Nous pouvons aussi envisager d’autres modalités, comme une correction sur un temps court (10 ou 15 minutes) qui ciblerait une compétence ou un exercice moins bien réussi, ou une auto-correction individuelle et entre pairs où chaque élève repère ce qu’il a bien réussi et ce sur quoi il doit concentrer ses efforts. Cette question va faire l’objet d’un article dans la série Dans la classe !
Clémentine Binet et Émilie Trochet, membres du GT collège
’J’ai du mal à faire le chapitre sur la Révolution française et l’Empire en 4e, en un temps raisonnable tout en proposant aux élèves quelque chose d’intelligible et de qualité."
C’est effectivement un chapitre foisonnant dans lequel on peut avoir la sensation de se "perdre". Nous vous conseillons tout d’abord de ne pas viser l’exhaustivité mais plutôt de faire des choix autour d’une problématique que vous maîtrisez. La formation "Planifier son enseignement de la Révolution française " (Parcours 4 du PAF) pourrait vous y aider. Une fois cette problématique cernée, il s’agit ensuite de sélectionner les dates et acteurs adéquats. Il est également possible d’anticiper ce chapitre en mobilisant, dès les chapitres précédents, le vocabulaire dont les élèves auront besoin. Ceux-ci disposeront ainsi d’un arsenal lexical qui leur permettra d’aborder plus facilement, et donc plus rapidement, les documents. Ce vocabulaire pourra également être remobilisé dans les chapitre suivants. Du côté des modalités, il est également possible de mettre en oeuvre des dispositifs qui permettent de gagner du temps et dont certains sont présentés dans cette rubrique "Dans la classe !" : placemat, podcast, vidéo, saynètes... Enfin, la remobilisation de ce chapitre tout au long de l’année permet d’enrichir des notions sur lesquelles vous seriez volontairement passé plus vite."
Patricia Raze et Karine Férol, membres du GT collège