L’histoire des arts au DNB

L’épreuve orale d’histoire des arts au DNB est une épreuve toute récente, elle n’a que deux ans d’âge. Lors de la session 2010 elle était facultative, sous la forme d’une option. Elle est devenue une épreuve obligatoire depuis la session 2011. Ces deux années ont fait apparaître des dérives que la circulaire, n°2011-189 du 3 novembre 2011 permet de lever ou des bonnes pratiques recommandables. Nous vous invitons à la consulter attentivement, nous attirons votre attention sur quelques points en proposant une lecture commentée.

  • Les enjeux de l’histoire des arts sont confirmés :
    Il s’agit d’un enseignement intégré à tous les programmes du collège, de la 6e à la 3e. Il concerne toutes les disciplines, en priorité les disciplines artistiques, l’histoire et la géographie (l’éducation civique aussi), les lettres, et de la même façon les langues, les disciplines scientifiques, l’EPS, il n’y a aucune exclusive ( voir plus loin la constitution des jurys pour le DNB). Il repose sur l’étude d’œuvres d’art choisis en fonction de trois axes : 6 domaines artistiques, 6 thématiques, et des périodes chronologiques s’étendant de l’antiquité à nos jours (texte de cadrage du BO du 28 août 2008). Il vise à donner aux élèves une culture artistique, à épanouir leur curiosité et leur créativité, à leur donner des ouvertures vers les métiers artistiques et culturels. Il donne lieu à une épreuve terminale orale, notée sur 20 affectée d’un coefficient 2. Cette épreuve suppose une préparation et une progressivité tout au long des années collège, de la 6e à la 3. Chaque année une évaluation peut être proposée dans le bulletin trimestriel, distincte en 3e de l’évaluation terminale.

Chaque établissement organise l’enseignement d’histoire des arts dans le cadre de son autonomie et des ressources offertes par le patrimoine artistique local. Le travail est défini par une équipe pédagogique. Il est formalisé dans un projet d’enseignement d’histoire des arts, constituant lui même un des aspects du volet artistique et culturel du projet d’établissement.

L’épreuve terminale au DNB : c’est une épreuve d’examen, organisée sous l’autorité du chef d’établissement. Son organisation fait l’objet d’un vote au CA, après consultation du Conseil pédagogique.
• Calendrier : entre le 15 avril et les épreuves écrites au DNB en s’approchant le plus possible de l’écrit pour laisser plus de marge à la préparation et donner une cohérence avec le DNB.
• Constitution des jurys : faite par le chef d’établissement, à raison de deux professeurs ( un des trois disciplines prioritaires, op.cit . et un autre n’ayant pas participé à la préparation du candidat, toute discipline possible.
• Déroulement : les candidats présentent :
o Une liste de 5 objets d’étude (voir infra). Un ou deux peuvent porter sur une période antérieure au XXe siècle)
o Reliés à plusieurs thématiques ( voir infra)
o Appartenant à au moins 3 domaines artistiques ( voir infra)
La liste est mise à la disposition du jury au moins 5 jours avant l’épreuve.
Le jour de l’épreuve le jury choisit dans cette liste l’objet d’étude sur lequel portera l’exposé.

• Passation de l’épreuve 15 minutes : les candidats reçoivent une convocation individuelle mais peuvent passer l’épreuve seuls ou en groupe ( pas plus de trois élèves). L’oral comporte deux parties, 5 minutes d’exposé de l’élève (autant d’exposés de même durée que d’élèves) puis un entretien de 10 minutes avec le jury (pour l’ensemble du groupe en cas de candidature groupée). Il prend appui sur l’exposé et l’ensemble de la liste présentée par le candidat. Une œuvre inconnue peut être proposée.

• Evaluation : Ses exigences ne dépasseront pas ce qu’on peut attendre raisonnablement d’un élève de 3e . Elle porte sur la prestation orale (et non sur le dossier), selon une grille constituée par l’équipe de l’établissement, ou celle donnée en annexe de la circulaire. Elle doit tenir compte du contenu, de l’expression ( connaissances et capacités du socle). La note n’est pas donnée au candidat avant la proclamation des résultats du DNB par le jury. Elle est cependant saisie sur Lotanet.

  • Quelques points de vigilance.
  • La question du dossier :
    En classe de 3e l’élève peut constituer un dossier qu’il présentera au jury à l’oral mais uniquement comme support pour son exposé. Le dossier n’est pas noté.
    La question des objets d’étude :
    On entendra par là une œuvre, un édifice ou monument, un ensemble d’œuvres, un courant artistique, une problématique, un thème etc.
    Quelques exemples dans le programme de 3e d’histoire géographie :
    Otto Dix, Le Corbusier, Guernica, les cités jardins, la représentation de la douleur dans les arts, les arts et la société de consommation etc. Si une thématique large est choisie au cours de l’année chaque œuvre abordée peut constituer un objet d’ étude.
    Le nombre de 5 objets offre la possibilité d’une grande diversité des œuvres et n’implique pas des heures de travail, on reste à la hauteur de ce qui est réalisable par un élève de 3ième.
    La question des thématiques et des 3 domaines artistiques , là aussi la diversité est riche. La thématique Arts, Etat pouvoir n’est par une fatalité ! la peinture n’est pas la seule expression artistique.
  • Rappels.
  • Thématiques et domaines artistiques ( développés dans l’encart du BO n°32 du 28 août 2008)

Six thématiques proposées mais non exclusives Six domaines artistiques

  • Arts, création, cultures : Les arts de l’espace
  • Arts, espace, temps : Les arts du langage
  • Arts, Etat, pouvoir : Les arts du quotidien
  • Arts, mythes et religion : Les arts du son
  • Arts, techniques et expressions : Les arts du spectacle vivant
  • Arts, ruptures, continuités : Les arts du visuel
  • Recommandations :
    De la souplesse est nécessaire, l’épreuve est encore en « rodage », elle concerne des élèves de 3e…
    Un cahier personnel histoire des arts est recommandé à partir de la 6e ( avec une continuité possible depuis le premier degré). Il peut prendre toutes formes (cahier, carnet, classeur, forme dématérialisée, blog etc.) ; il est l’occasion pour l ‘élève de noter les œuvres étudiées, d’écrire, de choisir, de constituer son « propre musée » imaginaire … il peut enrichir de croquis, images, captures internet.
    La rencontre avec les œuvres est indispensable à un moment ou l’autre.
    Pour cette année : on suivra le projet tel qu’il a été proposé aux parents et décidé en début d’année. Pour 2013, le texte sera intégralement applicable.
    Danièle Cotinat IA IPR.

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