Les programmes de lycée offrent plusieurs pistes possibles.
En seconde, le questionnement sur la manière dont évoluent la conception et l’exercice des libertés » correspond aux débats suscités par la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire.
En première, au sein de l’axe 2, « Les recompositions du lien social », interrogent le nouveau modèle de société défini par ces recompositions. La situation vécue par les élèves depuis trois semaines et les nouvelles formes de solidarité qui se sont développées permettent de saisir les conséquences multiples du confinement.
Activités des élèves et conception de l’enseignement à distance
Seconde |
Première |
L’état d’urgence sanitaire et les libertés |
Le Covid-19 et la recomposition du lien social |
Capacités travaillées |
Capacités travaillées |
Définition par les élèves de l’état d’urgence sanitaire (lien 1, ci-dessous)/reprise du professeur sous forme de carte mentale (lien 2, ci-dessous) |
Départ : les représentations des élèves : « trois mots ou expressions pour résumer les conséquences du Covid-19 sur votre vie sociale à partir d’un mur collaboratif (ENT) » |
Division de la classe en trois groupes (liens 3, 3bis, 3ter) |
Division de la classe en binômes. Chaque binôme reçoit deux documents à lire (liens 4 et 5). |
Reprise du professeur/bilan individuel des élèves pour répondre à la problématique |
Reprise du professeur/bilan individuel des élèves pour répondre à la problématique |
Liens |
Liens |
Des exemples de production faites en classe
Carte mentale définissant l’état d’urgence sanitaire, élaborée à partir des réponses des élèves.
Mur collaboratif des 1res : quelques mots clés résumant l’impact du Covid-19 sur la vie sociale des élèves.
Analyse de la mise en œuvre
1 - Deux freins sont apparus dans la séance avec les premières :
- la constitution de groupes nombreux (trois groupes pour une quinzaine d’élèves) a compliqué la mise en place technique du travail. Ceci est d’autant plus vrai que les élèves devaient en même temps réaliser une carte mentale par le biais de l’ENT ;
- la multiplicité des supports les a empêché de réaliser l’intégralité du travail. En classe de seconde, la longueur des articles à étudier n’a pas permis l’achèvement du travail en une heure.
2 - Même si la démarche proposée ressemble fortement à celle qui est mise en œuvre lors des « classes réelles », les interactions sont différentes de celles qui se produisent lors de travaux de groupe ordinaires. En effet, les élèves sélectionnent des informations, les hiérarchisent, confrontent les points de vue étudiés à leurs représentations ; ils rédigent un texte commun ou élaborent ensemble une carte mentale : l’utilisation de Ma Classe virtuelle, du CNED, permet de s’approcher des pratiques habituelles en cours d’EMC. Mais, d’une part, par l’usage du chat, certains élèves posent des questions permettant aux membres du groupe de reformuler la consigne ou de préciser un point que j’avais expliqué avant. D’autre part, en classe de première, pour élaborer la carte mentale sur l’ENT tout en poursuivant le travail d’échanges, les élèves ont utilisé non seulement le chat mais aussi d’autres réseaux de communication pour se transmettre les informations.
3 - Les difficultés que les élèves ont, en classe réelle ou virtuelle, sont identiques : organiser les tâches pour gagner en efficacité. L’aspect technique a concentré durant cette séance une grande partie de mon attention : je n’avais pas rappelé aux élèves cette condition que je reprends pourtant régulièrement lors des classes réelles.
4 - Plusieurs éléments ont été bénéfiques durant cette séance dans les deux classes :
- les élèves ont montré leur satisfaction de travailler sur un sujet « quotidien » (« Monsieur, on pourra continuer à travailler sur le Coronavirus ? ») ;
- la constitution des groupes aléatoires n’a pas posé de difficultés (y compris dans une classe où le climat entre les élèves n’a pas été toujours serein). Certains élèves ont pris l’activité comme un défi (à propos d’un groupe sans grandes affinités : « Monsieur, ce n’est pas grave : on va réussir ! »). Le chat crée une distance, contrairement aux échange oraux habituels, qui permet à des élèves plus timides de se lancer, sans craindre le regard des autres ni celui du professeur. Dans le même temps, la présence du professeur, plus discrète puisque celui-ci n’est pas physiquement visible, néanmoins effective, permet de modérer les échanges et d’interrompre l’usage d’un vocabulaire inapproprié, par exemple.