La série "dans la classe !" a été élaborée par le groupe de travail "collège", elle est enrichie ici par la proposition de Ouarda Guerrouah, professeure d’histoire-géographie dans l’académie de Versailles
Ma pratique
Les élèves de la classe fonctionnent en îlots bonifiés depuis le début de l’année, ce qui facilite la mise en route du travail de groupe puisque les élèves ont acquis des mécanismes qu’ils remobilisent assez rapidement lors des séances de travail. De plus, la classe a été aménagée en conséquence, ce qui facilite les déplacements d’une table à l’autre. Mais cela est tout à fait faisable dans une classe sans îlot.
Objectifs de la séance :
- connaitre les enjeux spécifiques des territoires ultra-marins auxquels sont confrontés les différents acteurs de l’aménagement du territoire.
- "coopérer et mutualiser"
- "analyser et comprendre un document".
J’ai choisi quatre documents, de nature diversifiée, portant sur différents aspects de l’étude de cas. Les documents peuvent très bien être extraits du manuel utilisé par les élèves en classe. Quatre problématiques spécifiques, à différentes échelles, ont été dégagées :Les élèves de la classe sont répartis en quatre niveaux déterminés selon le niveau de maîtrise des élèves de la compétence « analyser et comprendre un document » et/ou la position de l’élève dans la classe. Cela va donc des élèves les plus en difficultés à ceux qui sont plus à l’aise dans cet exercice. Le but de cette répartition est de faire travailler les élèves d’un même niveau, ou d’un même positionnement dans la classe, ensemble afin qu’ils puissent s’entraider et devenir une ressource les uns pour les autres, en plus de celle de l’enseignant. La compétence « coopérer et Mutualiser » est donc travaillée. Cette répartition peut être réutilisée dans le cadre d’autres activités de groupe, et peut permettre de suivre l’évolution des élèves qui peuvent progresser et changer de niveau en cours d’année. Une grille de compétence pouvant les y aider.
Quatre questionnaires sont établis, très courts (5 questions maximum + 1 de synthèse) et adaptés au niveau des élèves, en jouant sur le niveau d’analyse et de compréhension du document.
Chaque élève est associé à une couleur liée au niveau / degré de maitrise de la compétence travaillée. Ce code couleur est réutilisé pour les questionnaires, la distribution des documents, ainsi identifiés, et des emplacements sur lesquels les élèves vont se réunir pour travailler. Chaque élève doit, à partir des réponses formulées et de son analyse documentaire, écrire une courte synthèse (moins de 10 lignes) qui sera ensuite collée avec celles d’autres élèves, ayant une couleur différente de la sienne, sur un document qui constituera la trace écrite de l’étude de cas.
Les élèves se retrouvent ensuite en îlots de base (en groupe de 4 aux couleurs différenciées) et procèdent au collage des 4 synthèses : le but est de produire un développement cohérent sur le sujet traité en répondant à la problématique de l’étude de cas. Ce travail est vérifié par l’enseignant qui peut le compléter et ensuite le photocopie pour le reste du groupe.
Par Ouarda Guerrouah, enseignante d’histoire-géographie
Dans la classe



Les plus-values
Cette proposition de séance sur les territoires ultramarins en 3e met en avant des pistes de différenciation sous la forme de travaux de groupe. La différenciation apparait sous diverses formes :
- Différenciation par les contenus abordant différents angles du sujet
- Différenciation des ressources documentaires utilisées par les élèves
- Différenciation par les questionnaires de niveau différent jouant sur la différence de tâche demandée aux élèves et d’intensité intellectuelle variable.
Pendant la séance, je circule de groupe en groupe, j’adopte une posture d’accompagnement, pour aider les élèves qui en ont besoin. Les élèves travaillent en autonomie.
Des ressources
- Marie RIVOIRE, “Travailler en îlots bonifiés pour la réussite pour tous”, 2012.
- Jean Christophe GAY, “L’outre-mer français, un espace singulier”, 2008.
- Patrick BLANCODINI, “La forêt guyanaise, entre protection et valorisation”, Géoconfluences, 2005.
- Patrick BLANCODINI, “Orpaillage, pollution et problèmes sanitaires : l’exemple de la Guyane française”, Géoconfluences, 2004.