La série "dans la classe !" a été élaborée par le groupe de travail "collège".

 

Le constat

  • Les études de documents avec questionnaires peuvent sembler rébarbatives et se cantonner à du prélèvement d’information. La correction de ce type d’activité peut être longue.
  • L’activité est très descendante : ce sont les questions du professeur.
  • Ce type d’activité ne permet pas de voir ce que l’élève a globalement compris du document et si il en a compris l’intérêt.
  • Certains élèves peuvent avoir compris les idées-clés du texte, mais ne pas être en mesure de les restituer lors du passage à l’écrit par des phrases-réponses.

Ma pratique

J’entame ce travail dès le début d’année, dans le cadre du premier chapitre d’histoire en 4e et en 3e (exemples ci-dessous) nous travaillons sur trois textes durant le chapitre. Je montre aux élèves trois méthodes d’analyse de texte. Ces techniques leur seront utiles non seulement pour mieux comprendre et apprendre, mais aussi pour structurer leur écrit dans un deuxième temps.

Pour chaque méthode, j’introduis moi-même le texte. Je présente qui est l’auteur, le contexte historique et l’objectif de cette étude. Je leur précise pourquoi j’ai choisi ce texte en particulier. Les élèves lisent le texte individuellement en silence (ou je le lis moi) et nous passons au travail d’analyse. Pour chaque méthode, le travail est toujours organisé en 2 temps, un temps à l’oral pour m’assurer de la compréhension globale du texte, sans prise de note. Puis un temps de travail sur document. La question de départ est toujours la même : « Que nous apprends de texte sur [notion clé du chapitre] ? Par Clémentine Binet, membre du GT collège

 
Première approche : le code couleur
Cette première approche permet d’organiser visuellement les idées clés. Après la lecture, je demande aux élèves d’identifier oralement les 2 ou 3 idées principales du texte. On établie un légende sur le bord du document, chaque idée correspond à un couleur. D’une classe à l’autre, la formulation des idées ou le nombre d’idées-clé peut varier. Ensuite, ensemble ou individuellement, les élèves surlignent dans le texte tous les éléments qui s’y rapportent, en utilisant la même couleur pour chaque idée.

 
Deuxième approche classer les informations dans un tableau
Cette deuxième méthode favorise le classement des informations. Comme pour la méthode précédente, nous identifions d’abord les 2 ou 3 idées fortes du texte. Ensuite, nous créons un tableau. Chaque colonne correspond à une idée. Les élèves complètent le tableau avec des exemples du document.

 
Troisième approche : compléter une carte mentale
La carte mentale est particulièrement adaptée aux textes qui racontent des événements ou des récits historiques. Après avoir identifié les principales phases de l’événement à l’oral, les élèves les organisent dans une carte mentale en y ajoutant les détails, faits ou exemples correspondants. Une carte supplémentaire peut être utilisée pour situer géographiquement l’évènement.

 

Les plus values

  • Activité plus interactive avec les élèves que dans le format répondre à l’écrit / correction à l’oral.
  • Activité moins linéaire et descendantes : on part des propositions des élèves.
  • Les élèves en difficulté sur l’écriture sont plus à l’aise avec cette méthode.
  • Permet d’avoir des approches variées. Chaque élève va trouver la façon de travailler qui lui convient.
  • Tache cognitive haute, l’élève doit réfléchir plus que simplement prélever.

Les points de vigilance

  • Le travail n’est pas linéaire et dépend des propositions des élèves, l’enseignant doit donc bien connaitre son document pour pouvoir rebondir et/ou orienter les élèves.
  • Certains élèves ont des difficultés à ne pas avoir de questionnaire au début.

Prolongements possibles

  • Demander aux élèves de créer le questionnaire comme celui qu’on aurait donné habituellement.
  • Faire écrire le bilan aux élèves à partir des idées relevées. Partir de la question « Que nous apprend ce document sur … » ou « A votre avis, pourquoi ai-je choisi ce texte en particulier ? » (Dans ce cas ne pas le préciser en introduction)
  • Travailler sur l’implicite des documents ou le point de vue.

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